Dans la tradition de la chasse à courre, le piqueur revêt un rôle crucial. Expert de la vénerie, il guide avec précision la meute de chiens et supervise la traque du gibier. Sa connaissance pointue des terrains de chasse lui permet d'anticiper les déplacements du gibier et de guider les chasseurs à travers les obstacles naturels. Sa capacité à interpréter les signaux de la chasse et son expérience avérée en font un élément indispensable de l'équipage.
Denis Copenet est né le 19/08/1757 à Meursange (Meursanges actuellement), il est le fils légitime de Denis Copenet, cordonnier au hameau de La Borde au Château, et de Denise Votleret (extrait registre paroissial). Il épouse le 01/02/1780 Louise Cloutier.
Théodore de Foudras dans son ouvrage Les Gentilshommes Chasseurs paru en 1856 consacre un chapitre à Denis Coppenet qui est entré au service de son père le comte Alexandre de Foudras en 1770.
Après l'émigration du comte Alexandre de Foudras il se retire au hameau du Grand Chemin dans une petite maison avec sa famille où il ouvre une auberge "La Chaumière".
C'est en ce lieu que se déroule en 1793 une scène de désordre dans des circonstances curieuses qui méritent d'être relatées, un scrutin singulier
""On a dit que le piqueur Denis, qui s'était ostensiblement rallié aux idées révolutionnaires, avait continué de chasser pendant la Révolution et que le comte de Foudras trouva, à son retour de l'émigration, une meute entraînée qui, paraît-il, lui était enviée par les puissants d'alors"".
Les chasses de Denis Copenet n'allèrent pas sans difficultés. Sous la Terreur on confisqua, avec les fusils du château, ceux qui lui appartenaient. Denis Copenet après la chute de Robespierre demanda à rentrer en possession de ses armes. Il adressa à cet effet une pétition aux administrateurs du district qui la transmirent, le 15 nivôse an III (4janvier 1795). au conseil général de la commune.
Par la suite il remplace sa « chaumière » par une bâtisse « couverte à tuiles », enduite d'un superbe badigeon sur lequel furent dessinés deux trompes de chasse en opposition encadrées par les initiales D - C.
Ces éléments sont toujours visibles sur la façade de cette maison qui a appartenu par la suite à Madame veuve Petit-Bugniot. (20 Grand Chemin à Demigny - Saône-et-Loire)
Anecdote :
Il eut cinq enfants (arbre géanologique), dont une fille prénommé Françoise qui fut mariée à Louis François Peignet ; une fille, Marie, naquit de cette union en 1804 qui se maria avec M. Jean-Baptiste Boey. Ce furent les époux Boey - Peignet qui firent construire, après la translation du cimetière en 1856 le bâtiment actuel nommé La Chaumière, place du 11 novembre 1918. Il fut peut-être dénommée ainsi en souvenir de La Chaumière dans laquelle Denis Copenet tenait auberge sous la Terreur.
Sources :
- Les Gentilshommes Chasseurs - Marquis de Foudras - 1856 - Alexandre Cadot Editeur - 37 rue Serpente Paris - Chapitre IV Gentilshommes Chasseurs.
- Demigny 1789-1799 Chronique des années révolutionnaires - Association Demigny et son Histoire - Editeur Association Demigny et son Histoire - Imprimerie Picoche - 1989.
- Archives association Demigny et son Histoire.
- Archives 71.
- Registre paroissiaux Meursange.
- Arbre généalogique Bernard Lagrange (ADH)