MARTIN Jean-Baptiste
Journal de Saône et Loire du 02/10/1886 - Jean-Baptiste MARTIN - Un soldat de la grande Armée. (source...
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Patrimoine
Gare et chemin de fer
Vers le milieu du XIXe siècle, la nécessité se fait sentir d’établir une liaison entre les vallées de la Saône et du Doubs. Ainsi s’ouvre au trafic ferroviaire le 2 octobre 1871 la ligne Chalon-Dôle, via Allerey. Il devient alors tout naturel d’envisager de relier Chagny à cette ligne Chalon-Dôle. La décision est prise en 1879. Dès 1860 d’ailleurs, le conseil municipal de Demigny demande, sans succès, la construction de cette voie ferrée. Le 29 décembre 1880, les édiles décident de l’emplacement de la gare, et souhaitent que l’accès au quai marchandises se fasse du même côté que l’accès des voyageurs, c’est-à-dire depuis la route de Saint-Loup de la Salle. Cette solution ne sera pas retenue, pas plus que la demande d’ouverture de la gare à la télégraphie privée. Le P.L.M. obtient la concession et assure la mise en exploitation le 12 juillet 1887.
Si cette ligne Chagny-Dôle représente un avantage considérable pour le désenclavement des villes et villages traversés, elle est avant tout justifiée par des intérêts stratégiques. En effet, au lendemain de la défaite subie pendant la guerre de 1870, il est apparu indispensable de pouvoir relier rapidement les arsenaux des régions militaires de Lyon, Marseille, Montpellier, Orléans, Clermont-Ferrand, à nos forteresses du Doubs et des Vosges. La ligne présente un tel intérêt à l’époque, que la décision est prise de doubler la voie. Les travaux s’effectuent en deux temps : entre Demigny et Allerey, les deux voies sont construites à l’ouverture de la ligne et, entre Demigny et Chagny, la deuxième voie entre en service le 31 janvier 1889.
Le trafic voyageur connaît à la fin du XlXe siècle une augmentation constante. A la veille de la Première Guerre Mondiale, quatre omnibus relient chaque jour Chagny à Dôle et vice versa si bien que, des correspondances étant prévues à Chagny et Allerey, il était par exemple possible, au départ de Demigny, de se rendre à Chalon-sur-Saône en partant dans un sens ou dans l’autre.
La gare de marchandises permet l’expédition des productions locales : bois (chênes en particulier), paille, vin, bétail, ainsi que la réception du charbon.
Notons que quatre passages à niveau gardés se succèdent sur le territoire de Demigny : Tirchapt, Le Girardot, les Poteaux, Le Pont Bastet.
Après la Première Guerre mondiale, l’exploitation de la ligne commence à être modifiée. Ainsi le Courrier de Saône-et-Loire du 5 mai 1919 s’élève-t-iI contre la suppression de l’omnibus Chagny-DôIe partant à 16 heures 30 de Chagny, ce qui empêche, du même coup, le rétablissement de la seconde distribution postale. Entre les deux guerres, le courant de trafic Chalon-Dôle prend nettement le pas sur Chagny-DôIe, ce qui précipite les modifications d’exploitation. La fréquence des trains diminue. En 1936, les autorails commencent à remplacer la vapeur, et la baisse de fréquentation conduit à la fermeture de la ligne au trafic voyageurs le 1er juillet 1938. Le trafic marchandises cesse à son tour le 1er juillet 1951. La voie est déclassée, et déposée en 1978 ; seuls quelques vestiges de ponts et les anciens locaux de la gare, aujourd’hui à usage d’habitation, témoignent encore de ce que fut le Chemin de Fer à Demigny, pendant environ soixante-dix années. L’entrepôt a été transformé en salle des fêtes polyvalente baptisée salle Jacques Copeau le 14/10/1990.
Origine construction monuments aux morts
Origine monuments aux morts de Demigny
Le 22 juin 1919 a lieu l'assemblée générale des Vétérans des Armées de terre, de mer et des combattants de la Grande Guerre.
Après avoir rendu hommage aux morts pour la Patrie, le président propose d'élever un monument commémoratif aux enfants de Demigny, tombés au champ d'honneur. Le nombre des tués dans la commune est de 52.
Le 12 octobre 1919, un comité est formé, avec pour présidents d'honneur Mmes Barberet, Labouriaux, Le Franc et Diconne. Le bureau est composé du commandant Labadie (président), J.-B. Bugniot (vice-président), B. Buy (secrétaire) et L. Giraud (trésorier).
Il est décidé que les artisans intéressés par l'érection du monument, adressent une demande à M. le Maire, accompagnée d'une maquette et d'un devis entre 8 000 et 10 000 F.
Une quête faite à domicile par le commandant Labadie rapporte la somme de 3 045,50 F. Une autre, réalisée au cours du banquet des démobilises, le 23 novembre 1919, sert à financer l'achat d'une couronne, qui sera déposée au pied du monument aux morts.
Le 22 décembre 1919, le conseil municipal décide que le monument sera élevé sur la place de l'Eglise et alloue une subvention de 4000 F.
Le registre des délibérations du conseil municipal nous apprend que le 28 février 1920 il accepte le devis de M. Faverial, marbrier à Chagny et celui de MM. Grand et Perceval, serruriers à Chagny pour la grille. L’inauguration a lieu le 29 août 1920.